Tiga, Sexor (2006)

Tiga s’est fait connaître grâce à son talent indéniable de remixeur (notamment pour  les belges de Soulwax) et par la qualité de ses mix albums (le très glamour DJ Kicks). Bien sûr, il manquait une chose au montréalais pour arriver à l’épanouissement total : un premier album. L’exercice va-t-il permettre au bellâtre (physique de minet de télé réalité exposé en première ligne sur la pochette) de confirmer tout ce que l’on est en droit de miser sur lui après ses quelques belles prouesses passées ? Et bien la réponse est non. Sexor est le genre d’album qui ne risque pas d’apporter un quelconque dé à coudre d’eau au moulin de la musique électronique. Electro pop, sons d’usines et dance machine (« Louder Than A Bomb »), on fait carrément un bond en arrière quand Dr Alban caracolait en tête du classement des singles. Difficile de trouver un intérêt à ce Sexor qui ne rime pas avec or et qui arriverait peut-être à faire bouger les deux trois blondes dans le public de Tout le monde en parle et encore… Même si en fin de parcours, Tiga arrive à sauver quelques meubles (la commode et le tabouret…) avec un « Brothers » lorgnant du côté de la scène mancunienne (New Order, Primal Scream…), on passe son chemin et on range le disque quelque part, sans savoir où il sera demain.