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Chronics and Co
5 mars 2006

Limousine (2006)

p15

A contre courant des sorties actuelles, les trois gars de Limousine sortent un disque singulier qui envoie l’auditeur en balade dans une drôle de fiction. Entre une B.O échappée d’un polar sombre dans les faubourgs de New-York (« Sukiyaki » et « Patinage Pour Jason ») et un road movie genre « Trois Enterrements » (premier et excellent film de Tommy Lee Jones), Limousine promet un beau voyage. Passée la quiétude et le mystère de « Autre Chose », c’est à la très post rock « Lila » de venir poser une ambiance lourde, planante, qui réussirait à faire s’envoler une colonie de moutons partis en transhumance. On pense à Kaolin, aux Floyds et même au grand Morricone, « Valse » nous faisant revenir à la somptueuse bande originale de « Il Etait Une Fois En Amérique ». Plus on avance dans le disque, dans ce monde bardé d’images et de découvertes, plus on se rend compte que Limousine, c’est avant tout un trio intelligent qui a su catalyser un lot d’influences et de visions diverses. La jazzy « Princesse Coquillage » laisse échapper les notes d’un saxophone fragile, romantique tandis que « Dors » revoit se pointer des guitares tranchantes pour un final apocalyptique. L’auditeur a le choix des images, le choix du rêve et surtout le choix du script car ne l’oublions pas, Limousine a écrit la musique, reste à inventer tout le reste. A priori, il ne devrait pas y avoir de problèmes, les treize morceaux résidant sur ce disque poussent à l’inspiration, à partir du moment où l’on a vu quelques pellicules d’un Wim Wenders ou d’un Jim Jarmusch.

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