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Chronics and Co
25 mars 2006

Adam Green, Jacket Full Of Danger (2006)

adam

Il est loin le temps où Adam Green déboulait, tel un chien fou travesti, avec son groupe, les Moldy Peaches. Il est loin le temps où notre homme ne se préoccupait pas de la production, bidouillait dans son coin et sortait des œuvres désopilantes qui disait fuck aux conventions. Nous sommes en 2006, après Adam le Déjanté et Adam le Bidouilleur, voici Adam le Mûr, troisième du nom. Le new-yorkais revient avec quinze nouveaux morceaux qui ressemblent  fort à ces pierres gemmes qu’il nous offrait l’an passé (« Gemstones ») soit des pop songs classieuses, crooner attitude et toujours avec cette pointe d’humour qui traîne ça et là dans ses textes. Bien entendu, à aucun moment on ne peut parler de clones même si, à l’évidence, ces deux disques se ressemblent comme deux frères jumeaux. « Jacket Full Of Danger » reprend donc la recette familiale avec de nouveaux morceaux qui nous font sourire (« Novotel ») et nous font revenir au début des années 70 chez  le Morrison de Waiting For The Sun  lorsqu’il évoque « Nat King Cole ». On jure même entendre l’organe de Nick Cave qui rode sur le sombre et ecclésiastique « C-Birds » qui après deux minutes (moyenne de chaque morceau), laisse place à un Adam Green pur tradition avec trois perles de songwriting comme « Animal Dreams », « Cast A Shadow » et « Drugs » qui n’auront aucun mal à figurer parmi les cinq plus savoureuses du disque. Alors qu’il se la joue bluesman sur un « White Women » un brin caricatural, on s’imagine déjà l’année prochaine, son nouvel album en main, en train de découvrir qu’il a embauché l’orchestre symphonique de Londres et se prend pour Elvis… Ce serait Adam le King mais d’avance, on espère se tromper.

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